Rue Porte Serrure ( Présent dans ) ( recensement 1876 ) ( en ), Impasse de la Porte Serrure ( Présent dans ) ( en ) et Impasse du Vieux Prêche ( Présent dans ) ( en ) (1)

Géolocalisation du lieu

La Rue de la Porte Serrure prend naissance au point de réunion des Rues du {Bonnin page : 173} Méridien , de la Croix de Bois et du Pavé Noir et elle aboutit au Rempart au lieu dit “le Montignon des six Tilleuls »(Montignon des Six Tilleuls) (1) (2)

(1) dans un acte du règlement de comptes fait en 1502 par les héritiers de Simon Thomas, notaire maître bourgeois de Sancerre au Chapitre de Saint Étienne de Bourges , le carroir formé par la réunion de ces quatre rues est désigné sous le nom de Quarroy de la Brulloys. Et dans un acte de foi et hommage à la Princesse du Conti (Louise Élisabeth de Bourbon-Condé) par Robert de Lafond , Baron de Pesselières , reçu par Préponnier , notaire à Sancerre le 13 août 1729, il est appelé Carroir de la Boulaye (Carroir de la Brulloye). (3)

Étymologie du lieu

Jean de Léry dans sa relation du siège et Poupard dans son histoire de Sancerre, disent que la Porte Serrure s’appelait précédemment Port Céruze et qu’elle n’était qu’un poterne en fausse porte, par laquelle on communiquait de la ville aux Remparts. (4)

Le mot Céruze ayant été anciennement employé pour serrure, il est facile de trouver l’étymologie du nom donné à la rue et à la porte qui nous occupent. Les portes Vieille , Oison , César , Saint André , étaient précédées d’un fossé sur lequel s’abattait un pont levis qui, lorsqu’il était levé, garantissait la porte, laquelle était une grille de fer glissant dans des rainures (voir le dessin de la porte vieille). La paterne Cezure ou Serrure n’était pas défende par un fossé ou un pont levis. C ‘était simplement une petite porte de bois tenue fermée au moyen de fastes serrures et de verrous, garnie à l’intérieur et à l’extérieur de barres de fer destinées à en augmenter la solidité et derrière laquelle, en temps de guerre on accumulait des terres, pierres ou autres matériaux. De là le nom de Porte Serrure ou à serrure, par opposition à la porte de forteresse qui était, comme je l’ai dit ci-dessus une grille de fer glissant dans des rainures et remontée ou descendue par le haut. (5)

La Porte Serrure est encore appelée porte de Bourges par Poupard , lorsqu’il rend compte du premier siège par Martinengo , en 1569. (6)

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Détail du lieu

En descendant la rue, à droite, on rencontre : (8)

Un magasin ou remise dépendant de la grande maison voisine qui fait le coin des Rue du Méridien et Croix de Bois Comme cette maison, il appartient aux enfants naturels mineurs de Monsieur Paul Gay Lugny . (9)

Les deux maisons suivantes, appartenant savoir : (10)

Celle qui joute la bâtiment ci-dessus au Sieur Philippe Edmé Habert , tonnelier dit « Patient » ou « Le mayeux » (11)

et la 2ème au Sieur François Célestin Semelet dit « Tête de Gourde », également tonnelier , (12)

n’en formant autrefois qu’une seule qui appartenait en 1752 au Sieur Joseph Simon , huissier royal . Elle passe plus tard à Monsieur Cyprien Dumas , procureur qui fut Échevin de 1786 à 1788 et agent municipal en 1798 et 1799, puis à Monsieur Jean Chaumereau , avoué son gendre (oncle du curé actuel de Sancerre) qui fut adjoint maire de 1817 à 1840. En 1843, elle fut vendue en deux lots font l’un fut adjugé, au Sieur Habert sur nommé, qui l’habite encore aujourd’hui et l’autre au Sieur Jean Baptiste Boulay , tonnelier , qui le possède et l’habita jusqu’en 1860, époque à laquelle il revendit ce bâtiment ou propriétaire actuel, le Sieur Semelet dit « Tête de Gourde » . Un passage situé entre les deux maisons et appartenant inclusivement au Sieur {Bonnin page : 174} Semelet , dessert des jardins et autres bâtiments de décharge se trouvent par derrière et aboutit à l’Impasse de la Porte Serrure dont il va être parlé. (13)

Au dessous de la maison du Sieur Semelet se trouve, celle du Sieur Arnaud Lerat , vigneron , lui prouvant d’Auguste Saujot , fils et héritier de Jean Saujot Rondeau . Un passage dessert la maison ci-dessus, dont l’entrée se trouve par derrière, et la maison suivant qui est habitée par le Sieur Auguste Lognon Robineau , vigneron , et qui appartient audit Auguste Saujot . (14)

La maison qui fait le coin de la Rue et du Cul de Sac de Porte Serrure (sur la droite ou entrant dans cette impasse) est habitée par le Sieur Jean Pellé dit « Cader », conducteur des dépêches de Sancerre à Aubigny (Aubigny sur Nère), Silvain Tixier dit « Chagnot », carrier , et la Veuve Jean Dupuis . Elle appartient au Sieur Jules Joseph Huet Savignat , menuisier Rue Saint André et elle provient à sa femme de René Savignat , son père, en son vivant Maître maçon . (15)

En pénétrant dans l’Impasse de la Porte Serrure et après avoir passé la maison ci dessous qui y a aussi une entrée, on rencontre d’abord la sortie du passage dont j’ai parlé à propos de la maison « Tête de Gourde », puis la maison habitée par le Sieur Auguste Saujot , renter et ancien voiturier et une grange au même dans laquelle se trouve une écurie occupée par les chevaux du Sieur Elie Guingand , voiturier . (16)

A la suite de cette grange commence un passage en pente douce, conduisant au jardin de Maître Quillier (Napoléon Quillier-Decencière) Napoléon, notaire , Rue du Méridien , en face le Clocher . L’opinion publique veut qu’à une certaine époque, antérieure dans tous les cas au commencement du siècle actuel. Ce passage était une ruelle traversant le jardin de Maître Quillier (Napoléon Quillier-Decencière) et allant sortir dans la Ruelle de Chavignol , presque en face la Rue de Lodève , dans un petit cul de sac ou le jardin de Maître Quillier (Napoléon Quillier-Decencière) a précisément encore une sortie. Je suis complètement du même avis mais j’ignore si cette voie publique a été acquise par les auteurs de Maître Quillier (Napoléon Quillier-Decencière) ou usurpée. (17)

Au fond du cul de sac et faisant face à la rue est une maison appartenant encore au Sieur Auguste Saujot et habitée par le Sieur Michel Cassier Lasne , vigneron . Elle est humide et de la plus grande insalubrité. (18)

Sur le côté droit, en revenant vers la rue pour regagner l’autre coin de l’impasse, se trouve une petite cour au devant de laquelle sont des trous à fumier, appartenant au Sieur Joseph Feuillault dit « Maule d’Ardoise », vigneron . La maison qui fait suite à cette cour et à laquelle on arrive par un escalier en pierre, appartient au même, qui l’habite. (19)

On rencontre ensuite une maison au Sieur André Lerat , voiturier et une autre maison, qui fait la cour de l’impasse, appartenant au Sieur Arnaud Lerat ayant rez de chaussée et 1^er étage. Le locataire du 1^er a son entrée sur l’impasse au moyen d’un énorme escalier de pierre formant terrasse et le locataire du rez de chaussée le Sieur Duchamp , cordonnier , a son entrée sur la rue. (20)

Une cour appartenant aux Sieurs Arnand et André Lerat fait suite. La maison de ce dernier dont est parlé ci-dessus à l’occasion de l’impasse a une sortie sur cette cour. Un garage au même, faisant face à la rue, y a son entrée. A la suite de cette cour est une autre maison appartenant au même propriétaire Arnaud Lerat , dont le rez de chaussée est occupé par le Sieur Mitati , cordier , {Bonnin page : 175} et le 1^er étage par le Sieur Constant Lerat , vigneron . (21)

La maison qui suit et qui fait le coin de la Rue Porte Serrure et de la Rue du Puits de Dieu sera décrite à l’article de cette dernière rue, sur laquelle elle a son entrée. Elle appartient à Monsieur Olivier Née , vétérinaire , Place de la Paneterie . (22)

Après avoir passé la Rue du Puits de Dieu , on trouve une maison d’assez belle apparence appartenant au Sieur Lucien Boulay , épicier et tonnelier et habitée par lui et par Monsieur locataire le Sieur Adolphe Lejay ,, rentier . Elle a été reconstruite par le propriétaire actuel, en 1863, sur l’emplacement d’une petite maison acquise des héritiers de Gilbert Savignat , ancien maçon , qui l’habitait de son vivant. (23)

Petite Histoire :Drame le 22 février 1863, un pan de mur tua Monsieur Maupas

Une petite cour en dépendant donne accès dans l’atelier de tonnellerie (magasin) du Sieur Boulay et dans l’escalier conduisant au 1^er étage. (24)

A la suite de cette maison se trouvent : (25)

• Un jardin à Mademoiselle Victoire Panseron , rentière , Rue du Carroir de Velours , (26)
• Un autre jardin au Sieur Louis Mallet Savignat , ancien boulanger , Rue de la Paix , (27)
• Et une grande et belle maison ayant cour devant avec porte cochère, joutant le rempart au nord ouest, appartenant à la Dame Luce Savignat , femme du Sieur Louis Mallet sur-nommé, fille et héritière de Sieur Gilbert Savignat . Elle a été construite un Place Neuve par ce dernier vers 1837 et habitée depuis lors, à titre de location par Monsieur Prosper Barrière , avoué , commissaire du gouvernement en 1848, l’homme le plus excentrique qu’il soir possible de rencontrer, par Monsieur Jean Baptiste Hubert , directeur de l’École mutuelle (École Communale Catholique) de garçons et sa femme qui y tenait un pensionnat de jeunes filles, par Mesdemoiselles Aupy et Sadde , aussi maîtresses de pension et enfin par Monsieur Prospert Bouquet , petit fils de Monsieur Barrière sur nommé, juge suppléant au Tribunal civil. Cette maison qui a presque toutes ses fenêtre sur le Rempart des Abreuvoirs est la dernière de la Rue Porte Serrure , à droite en descendant. (28)

Avant de remonter la rue, on trouve un petit monticule, désigné vulgairement sous le nom de Montignon des Six Tilleuls , aux côtés duquel sont deux chemins descendant l’un au Rempart des Abreuvoirs et l’autre au Rempart des Dames . Sur ce monticule sont implantés six tilleuls magnifiques sous lesquels se trouve placé un banc offrant aux promeneurs tout l’agrément désirable : un abri contre les ardeurs du soleil et même contre la pluie et une vue charmante sur les Remparts, le Faubourg de Saint Ladre , la Route de Bourges et les côtes d’Amigny , de Chavignol et de Verdigny . On peut même compter et reconnaître les personnes passant sur le carrefour formé par la rencontre des Rues de la Porte Serrure , du Méridien , du Pavé Noir et de la Croix de Bois Le 2ème dimanche de la Fête Dieu (Mardi Gras), un Reposoir y est ordinairement dressé par les habitants du quartier. Rien de plus gracieux que cet autel couvent d’un feuillage abondant dans lequel les oiseaux gazouillent à plein gosier et luttant avec les fidèles pour chanter les louanges {Bonnin page : 176} du Dieu de l’Eucharistie et de plus imposant que cette foule entourant le Reposoir de tous côtés, se prolongeant sur le Rempart jusqu’à la Porte Saint André et s’inclinant pour recevoir la bénédiction du Très Saint Sacrement . (29)

Ce monticule n’existait pas du temps du siège et la Paterne de Serrure ouvrait directement sur le Rempart. On arrivait probablement à la rue par un escalier qui avait été détruit lors des travaux de construction de ce monticule. En nivelant au même endroit, il y a quelques années, le cantonnier de la ville, mit à jour les fondations de l’ancien mur de ville, dont on aperçoit du reste la base dans la partie inférieur du mur du jardin Mille situé à gauche du monticule, c’est à dire dans la partie comprise entre la Rue de la Porte Serrure et la Rue du Dogue . (30)

En remontant la rue, on trouve à partir de la Porte Serrure jusqu’à la Rue Basse des Remparts  : (31)

• Le jardin de Monsieur Mille dont il vient d’être parlé et dont l’origine de propriété sera données plus loin avec la maison d’habitation, (32)
• Une maison au Sieur Vincent Planchon dit « le Cague », avec une petite vinée à côté, (33)
• Un jardin au Sieur Louis Mallet Savignat , ancien boulanger , Rue de la Paix , (34)
• Un jardin à Monsieur Née , vétérinaire , Place de la Paneterie , (35)
• Enfin un petit pavillon et une grande maison à un étage faisant le coin de la Rue Basse des Remparts , appartenant à Monsieur Jean Jacques Henry Mille , rentier . Entre le pavillon et la maison est un passage conduisant au jardin dont il est parlé ci-dessus, qui s’étend jusqu’au Rempart. Le tout a été acquis par Monsieur Mille de Mademoiselle Marie Avette qui l’avait elle même recueillie dans la succession de Madame Clotilde Desvignes , Veuve de Jean Avette , ancien percepteur à Sancerre qui habita le 1^erétage jusqu’à son décès. Différents locataires ont occupé le rez de chaussée : (36)
• Le Colonel Gressin qui y est décédé en 1839, (37)
• Monsieur Clais , conservateur des hypothèques de 1845 à 1847 ou 1848, (38)
• Monsieur Sari , receveur des finances de 1853 à 1867, (39)
• Mademoiselle Petit , rentière de 1867 à 1872. (40)

Actuellement le propriétaire occupe le rez de chaussée et Monsieur Paul Sifflet , contrôleur des contributions directes , le 1^er étage. Le pavillon en Messieurs Clais et Sari avaient installé leur bureau est occupé par le Sieur Elie Guingand , voiturier . (41)

Petite Histoire :La vie du Colonel Gressin

De la Rue Basse des Remparts au haut de la rue, on trouve : (42)

• Une cour, une petite maison à la suite et un pressoir (pressoir à vin) appartenant au Sieur Clovis Guillaumot Forest , vigneron à Fontenay , lui provenant la cour et la maison d’acquisition fait de Célestine Chollet épouse d’Olivier Née , qui les tenait à titre d’héritière de Victoire Semelet Veuve d’Adrienne Chollet , sa mère, et le pouvoir de son beau père Étienne Forest dit « Nini », acquéreur des héritiers de Pierre Mouton , (43)
• Un passage conduisant à la Maison Étienne Moreux et Alexandrine Habert , dans laquelle est casernée la Gendarmerie à pied, décrite à la Rue du Vieux Prêche , (44)
• Une petite cour avec maison derrière et pressoir (pressoir à vin) à la suite ayant porte cochère sur la Rue de la Porte Serrure et ouvertures sur l’Impasse dite le Vieux Prêche qui joute le pressoir (pressoir à vin) au levant. Ces immeubles, qui sont d’un seul tenant, appartiennent actuellement au Sieur Étienne Robineau , vigneron , et lui proviennent d’acquisition faire de Madame Lasthénie Plassat , Veuve d’Henry Clérault , notaire à Sancerre, agissant au nom de Mademoiselle Marie Clérault , sa fille mineure, laquelle les tenait de son père, héritier lui même de Monsieur Pierre Charles Clérault , ancien notaire de cette ville. Le pressoir (pressoir à vin) était un ancien fief du Comté de Sancerre qui rapportait annuellement trente livres. Il y a quelques années on voyait encore au dessus du pressoir (pressoir à vin), dans le grenier, les restes de l’ancienne Croix de Mission qui a donné son nom à la Rue de la Croix de Bois . (45)
• L’Impasse du Vieux Prêche , appartenant à la ville et qui est la moitié où peu près d’une place au passage qui se trouvait au devant de l’ancien Temple protestant et qui communiquait à la rue descendant au nouveau. Le surplus est annexé à la maison ci après décrite. (46)
• Un corps de bâtiment ayant deux fenêtres sur l’impasse, une petite porte et une porte cochère. Une grande cour ouvrent sur la rue par une autre porte cochère et un autre bâtiment à un étage servant d’écurie et de vinée ayant porte sur la rue et sur la grande cour ci-dessus. En pénétrant dans cette cour on a devant soi un beau bâtiment à un étage servant d’habitation à Monsieur Eugène Garronnier , banquier . Sur la droite, le bâtiment dont il a été parlé en 1^erlieu et dans lequel se trouvent les bureaux et la caisse (Banque), le logement du caissier, un bûcher et une écurie. Sur la gauche l’écurie et la vinée dont est ci dessus parlé plus une petite cour. Derrière le bâtiment {Bonnin page : 178} principal est un beau jardin joutant la Rue du Vieux Prêche . Puis sur la droite un autre jardin établi sur le surplus de l’impasse et ayant porte cochère sur celle-ci. Le tout appartient à Monsieur Marc Hypolite Garsonnin , ancien escompteur à Sancerre et actuellement rentier à Saint Satur , qui l’a acquise en 1855 ou 1856 des héritiers de Monsieur Pierre Meunier , ancien notaire et ancien maire de Sancerre qui l’habite jusqu’à son décès. C’est là qu’est né son fils, Monsieur Jacques Meunier , ancien Préfet de la Corrèze et du Cher. La Portion de la Place du Vieux Prêche actuellement convertie en jardin, a été acquise de la ville par Monsieur Meunier le 15 novembre 1807. Cette maison qui est sans contredit l’une des plus agréable de la ville n’avait qu’un rez de chaussée antérieurement à 1874. Elle fut occupée de 1848 à 1855 par Messieurs Clais et Paris , conservateurs des hypothèques (47)
• Une grange au Sieur Arnaud Lerat Ducloux , vigneron , lui provenant de son père Arnaud Lerat Marion . (48)
• Pour la maison Lecler , qui fait le coin de la Rue du Pavé Noir et qui sera décrite à l’article de cette rue ou elle a son entrée. (49)

Du haut de la Porte Serrure , on aperçoit parfaitement Chavignol , il y a une vingtaine d’année, on ne distinguait que la partie supérieure de la maison Triboulet de Mainbray (aujourd’hui le presbytère de ce village). Certaines personnes sont d’avis que ce changement est dût à un affaissement du sol de la Montagnette des Chassaignes , d’autres, et je suis de cet avis, peuvent que l’arrachage de certains arbres qui pouvaient cacher les maisons du village et les travaux de culture, en sont la seule et unique cause. (50)