Description de Sancerre de Léopold Bonnin : Rue du Vieux Prêche


Rue du Vieux Prêche ( Présent dans ) ( recensement 1876 ) ( en ) (1)

Géolocalisation du lieu

La Rue du Vieux Prêche commence à la Rue Basse des Remparts , au devant du Temple protestant , et aboutit à la Place de l’Orme de Saint Père , coin nord ouest. (2)

Description du lieu

C’est une de plus rapides de la ville et des moins accessibles par les temps de neige et de verglas. (3)

Étymologie du lieu

Elle tire son nom du vieux Temple protestant (ou vieux prêche) qui édifié en 1609, a été démoli le 17 novembre 1685, après la révocation de l’Édit de Nantes. (4)

Détail du lieu

A droite, en montant la rue, on trouve dans l’encoignure le jardin des héritiers du Sieur Pierre Lerat dit « le Sabot ». (5)

A la suite : (6)

Une grange au Sieur Théodore Pinon , aubergiste (7)

et une maison au même occupée par le Sieur François Roblin son beau père, ancien propriétaire de ces deux immeubles. (8)

Petite Histoire :Manifestation contre le maire suite aux déplacements d’une urne de votes

Au dessus de la maison de Léveillé se trouvent une petite cour et une maison à la suite, appartenant au Sieur Jean Baptiste Paillard dit « Roussi », vigneron et qui fut conseiller municipal pendant plus de vingt ans. C’était une des plus brillantes nullités du conseil et c’est sur sa proposition que cette assemblée vota l’instruction gratuite dans les écoles communales, pour faire tomber l’École des Frères . Je dois dire pour sa justification, d’abord qu’il ne se rendait pas un compte bien exact de ce qu’il faisait. Il savait seulement qu’il donnait le coup de pied de l’âne à Monsieur le Curé de Sancerre et aux catholiques dévoués qui soutenaient l’école congréganiste et voilà tout. Ensuite qu’il n’agissait qu’à l’instigation de Monsieur Tancrede Malleron autre conseiller, membre de Consistoire protestant et l’un des ennemis les plus acharnés du catholicisme et de tout ce qui pouvait s’y rattacher. {Bonnin page : 154} (9)

La maison suivante au devant de laquelle se trouve un grand escalier en pierre est très ancienne. Elle appartient au Sieur Étienne Bailly Dubois , vigneron et lui provient de son beau père, le Sieur Pierre Dubois , aussi vigneron d’ancien conseiller municipal . Je n’ai pu découvrir ses anciens propriétaires qui ont dû être des personnages marquants de la localité. Je suppose que la maison Dumaige dont j’aurai occasion de parler à l’article de la Place de l’Orme de Saint Père , ne faisait qu’une avec celle-ci. (10)

De la maison Bailly Dubois à la place, on trouve le mur de la cour selon dite « maison Dumaige  ». (11)

A gauche, en montant, au coin de la rue se trouvent une cour et une grange dépendant d’une maison que je décrirai à l’article de la Rue Basse des Remparts et qui appartient au Sieur François Louis Ducloux dit « Bizot ». (12)

Au dessus est une grande et belle maison manuellement reconstruite et occupée depuis le 1er janvier 1876 par le lieutenant de gendarmerie et la brigade à pied . Une cour par devant aboutit à la Rue du Vieux Prêche et une autre cour par derrière aboutit par un passage étroit à la Rue de la Porte Serrure . Cette maison qui appartient actuellement aux Sieurs Étienne Moreux Roblin , vigneron à Sancerre et Alexandre Habert , herboriste à Paris , leur provient de François Roblin dit « la Quioune », leur beau père qui y tenait l’ « Auberge du Cheval Blanc  » depuis 1844. Auparavant elle appartenait au Sieur Joseph Quétin , rémouleur et cabaretier . Dans le mûr, en levant, de la cour donnant sur la Rue du Vieux Prêche , (mur de la maison suivante) se voient les vestiges de l’ancien Temple protestant . Ce sont deux restes de colonnes pouvant avoir deux mètres de hauteur et n’ayant du reste aucune valeur artistiques. (13)

Petite Histoire :Construction du vieux temple

Petite Histoire :Le 13 mai 1837 un loup se réfugia sous le lit d’une femme

Au dessus des immeubles de la Veuve Planchon se trouve un jardin qui était anciennement {Bonnin page : 156} une portion de la place régnant devant le temple. Cette portion a été vendu administrativement le 15 novembre 1807 à Monsieur Pierre Meunier , ancien maire et elle appartient aujourd’hui à Monsieur Hyppolite Garsonnin . (14)

Le jardin au dessus et dont le mur avance en rond sur la rue publique, en face l’escalier du Sieur Bailly Dubois , appartient au même. (15)

Pour arriver à la Place de l’Orme Saint-Père , on trouve encore : (16)

Une écurie au Sieur Auguste Habert Bompierre dit « Bayard », (17)

Une maison et une écurie au Sieur Étienne Moindrot Lasne , (18)

Une boutique de menuisier appartenant à la veuve Planchon dit « Caton » et occupée actuellement par le Sieur Paul Daulny . (19)

On rencontre ensuite l’entrée d’une cour dans laquelle se trouvent : un fond, une maison au Sieur Habert Bompierre sur nommé, occupée par les Sieurs François Véron et François Bonnin ex facteur . (20)

A gauche, en sortant de la cour, un escalier conduisant à l’habitation de la Veuve Planchon dit « Caton » et de sa fille la Veuve Louis Neveu . (21)