Description de Sancerre de Léopold Bonnin : Rue du Dogue


Rue du Dogue ( Présent dans ) ( en ) (1)

Géolocalisation du lieu

La Rue du Dogue , qui est quelquefois désignée sous le nom de Ruelle des Dames , conduit de la Rue Basse des Remparts à la Promenade. Elle se trouve entre la Rue de la Fabrique et celle de Porte Serrure , à gauche, en se dirigeant du Quartier de la Porte Vieille vers celui de Saint André et presque en face de la Rue du Vieux Prêche . (2)

Étymologie du lieu

A gauche, en descendant au Rempart, on trouve d’abord le Temple protestant , puis les cours de la Prison autrefois le jardin et le cimetière des Religieuses de la Miséricorde . Pendant longtemps ce jardin ne fut clos que par une haie sèche, les religieuses, n’ayant pas les moyens nécessaires pour faire construire un mur. Un gros chien de la race des bouledogues était préposé à la garde de ce côté du monastère et en défendait l’accès aux malfaiteurs. C’est de là qui vient le nom de Rue des Dogues donné à cette voie publique. Celui de Ruelle des Dames lui a été donné parce qu’elle longeait du côté gauche la propriété des Dames Religieuses de la Miséricorde . (3)

Détail du lieu

A droite, un descendant aussi au rempart, on trouve une maison et ses dépendances construites sur un terrain ayant appartenu au Sieur René Savignat , maître maçon à Sancerre et étant aujourd’hui la propriété du Sieur Jacques Dubois , voiturier . (4)

Au dessous se trouve une cour et un jardin appartenant au Sieur Joseph (dit « Jules ») Huet Savignat , menuisier à Sancerre, Rue Saint André et qui lui provient de son beau père {Bonnin page : 157} le Sieur René Savignat sus nommé. Ces cours et jardin aboutissent au Rempart sur lequel ils ont leur entrée par une grande porte cochère. (5)

Pendant très longtemps cette rue a été interdite à la circulation. Vers 1820 ai 1825, l’administration municipale, en vue d’empêcher autant que possible la fraude des droits d’octrois qui s’exerçait principalement par la Rue du Dogue , autorisa verbalement le Sieur Savignat su nommé à la fermer par le haut et par le bas et à l’annexer à sa propriété, sauf à la restituer à 1er réquisition du maire. Afin d’éviter des chicanes pour plus tard, le maire Poupardin voulut en 1829 régulariser cette affaire et en conséquence, par acte reçu Maître Clérault père, notaire à Sancerre, le 7 juin de la dite année, le Sieur Savignat reconnut a que bien qu’il ait enclos de mars avec son terrain et condamné la ruelle dite du Dogue , qui existait le long des Prisons et qui conduisait de la Rue des Religieuses au Rempart, cette ruelle dans sa largeur de trois mètres appartenant à la ville, qu’il s’obligeait par le dit acte à n’y rien construire, à n’y déposer aucune échelle ou matériaux en piles, enfin de la rendre à sa 1ère distinction, c’est à dire à la circulation, à toute réquisition verbale de l’autorité, n’en disposait momentanément que par tolérance. (6)

Jusqu’au 1851, cette petite rue fait interdite, mais à cette époque le Sieur Savignat fut invité à se déclore et à laisser la circulation se rétablir dans l’ancienne Rue de Dogue , ce qu’il fit sans difficulté. (7)

Quelques personnes de ce temps là tentèrent de lui donner le nom de Rue de la République. Il ne fut accepté par personne et l’empire arrivant, il n’en fut plus question. (8)