Description de Sancerre de Léopold Bonnin : Rue du Puits Poulton


Rue du Puits Poulton ( Présent dans ) ( recensement 1876 ) ( en ) (1)

Géolocalisation du lieu

La Rue du Puits Poulton prend naissance dans le coin sud ouest de la Place de l’Orme de Saint Père et se termine à la Rue de la Porte Vieille . (2)

Sur la droite en descendant, deux rues y aboutissent : la Rue du Chantre et la Rue des Pressoirs commencement désigné sous le nom de Ruelle à Boyau . Une seule rue y aboutit sur la gauche : la Rue Serpente . {Bonnin page : 185} (3)

Étymologie du lieu

Elle tire son nom du puits public qui y existe actuellement et qui du reste est ancien. Il se trouve dans l’encoignure formée par la cour de Monsieur Charlemagne Cassier et ses bâtiments. J’ai entendu affirmer que ce puits s’appelait le puits Poulton parce qu’il aurait été construit, il y a plusieurs siècles par les soins d’un nommé Poulton avocat , qui demeurait dans la maison Cassier . Rien dans les recherches nombreuses que j’ai faites à ce sujet n’est venu corroborer cette opinion et j’ai tant bien de croire que l’origine de ce nom est inconnue. (4)

Détail du lieu

La première maison à droite, en descendant, appartient au Sieur Pierre Moindrot dit « la salaire », vigneron , Rue de la Porte Oison . Elle fut longtemps occupée par son fils François Moindrot Alaberte , vigneron , dont la femme tenait un petit commerce d’épicerie et de lingerie . A la mort de celle-ci, le Sieur Moindrot céda son fonds et son loyer au Sieur Paul Daulny . Le Sieur Moindrot dit « la Salaire », la tenait par acquisition de François Chevreau dit « Chaviqui ». (5)

La maison suivante appartient au Sieur Jacques Picard Marion , vigneron , Rue du Carroir de Velours qui l’habita longtemps. Le locataire actuel est le Sieur Hyacinthe Paillard dit « Chigat », tisserand et marchand de graines , sur une lucarne en pierre de taille se trouvant sur la rue, et éclairant le grenier on voit encore un boulet du siège. (6)

L’espace compris entre la maison Picard et la Rue du Chantre est occupé par deux maisons qui n’en formaient qu’une seule à l’origine, qui appartenait à Monsieur Pierre Bijotat de Paris et à sa fille. Ces deux maisons ont été vendues vers 1834, savoir : celle joutant Picard et à laquelle on arrive par un escalier en pierre construit sur la rue à Monsieur Jean Baptiste Marie Chavaudret , ancien percepteur , puis secrétaire de la Sous-Préfecture de Sancerre et chef de division à la Préfecture du Cher, membre de la commission historique du département, auteur d’un ouvrage intitulé : Observation historiques sur la ville de Sancerre. Celle qui suit joutant par le bas la Rue du Chantre à Monsieur Michel Cassier , boucher . (7)

La maison Chavaudret qui n’a rien de remarquable, appartient actuellement à ses trois enfants Mademoiselle Camille et Noémie Chavaudret et et Monsieur Paul Émile Jacques Chavaudret . (8)

La maison Cassier est passée des mains de Monsieur Michel Cassier , boucher , ou celles de son fils Monsieur Michel Cassier Alaberte , ancien fabricant de chandelles et ancien huilier qui fut adjoint au maire de Sancerre du 10 novembre 1857 au 6 octobre 1868. A la mort de celui-ci elle advint par succession à son fils Monsieur Étienne Charlemagne Cassier , avoué et actuellement Maire de Sancerre. Des sommes considérables ont été dépensées par ce dernier pour l’approprier d’une manière convenable, mais l’ancienne distribution que l’on a voulu en partie en partie conserver nuit et nuira toujours à son embellissement. Une petite cour à la suite de la maison Chavaudret , dans laquelle se trouve un puits commun, donne accès dans deux corps de bâtiments {Bonnin page : 186} l’un qui se trouve en face la porte et qui se prolonge du côté des maisons Semelet « Gosse », dans la Rue Traversière et l’autre à gauche qui lui longe la Rue du Puis Poulton . Une grande cour dont l’entrée se trouve sur la Rue du Chantre permet l’accès dans le pressoir (pressoir à vin) existant sous le premier corps de bâtiment et dans l’écurie et elle dessert toutes les pièces du rez de chaussée. (9)

Pendant la période de 1796 à 1800, Monsieur le Curé Bourgeois qui avec l’aide de quelques amis, avait réussi à se faite commis de l’agence municipale (secrétaire de la Mairie (Hôtel de Ville)) faisait clandestinement le catéchisme aux petits enfants dans le pressoir (pressoir à vin) dont il vient d’être parlé. Au dire de mon père qui fréquentait ces réunions et qui avait alors 10 à 11 ans, Monsieur Bourgeois était monté sur la maie du pressoir (pressoir à vin) et les enfants se trouvaient groupés autour de lui le long des caves. (10)

Petite Histoire :Une cave romaine sous la maison

Tout ce qui précède et qui concerne la cour de Monsieur Cassier ainsi que les fouilles qui y ont été faites en 1853 est extrait presque mot à mot de l’ouvrage de Monsieur Chavaudrat déjà cité (Observations historiques sur la ville de Sancerre). Le fait avance par Monsieur Chavaudrat est exact mais il n’a pas donné, et pour cause, le véritable motif qui a poussé Monsieur Cassier à faire les fouilles en question. Je le connais et n’ai pas les mêmes raisons que Monsieur Chavaudrat pour le cacher. Voici donc l’entière vérité. (11)

Petite Histoire :Séances de magnétisme et recherche de trésors

Petite Histoire :La directrice fouettarde

Le rez de chaussée dans la cour était alors occupé par une Veuve Biquin que nous appelions la mère Nanette et qui n’était pas commode non plus. Plus tard, elle fut habitée par Monsieur Porcheron , contrôleur des contributions directes et par Mademoiselle Petit , rentière . Je n’ai pas découvrir ni chez Monsieur Cassier ni chez Mademoiselle Chavaudret aucun titre de propriété pouvant m’éclairer au sujet des propriétaires antérieurs à Monsieur Bijotat . Cependant certains indices me font supposer {Bonnin page : 188} que cette maison était celle des Bourgoin dont il est question dans l’histoire de Sancerre. (12)

Après avoir passé la Rue du Chantre , on trouve une maison avec cour à la suite, joutant la Rue des Pressoirs ou Ruelle à Boyau et appartenant à Louis Habert , surnommé « Gras Louis » ou « Cassel », vigneron , lequel la tient de son père Mathurin Habert dit « Ragot ». Cette maison a pour habitants : au rez de chaussée et sur la rue le Sieur Jean Chevreau dit « Globe », vigneron et sur la cour le propriétaire actuel, au 1er étage, auquel on arrive par un escalier couvert le Sieur Louis Lesimple dit « Sabot » ou « le Général », ancien cantonnier de la ville et actuellement agent de police . Les propriétaires antérieurs au Sieur Mathurin Habert ne me sont pas connus. Je sais seulement que cette maison était anciennement un cabaret ayant billard au 1er étage, dans l’appartement occupé aujourd’hui par le Sieur Lesimple , agent de police . (13)

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