Description de Sancerre de Léopold Bonnin : Rue de la Paneterie


Rue de la Paneterie ( Présent dans ) ( recensement 1876 ) ( en ) (1)

Géolocalisation du lieu

La Rue de la Paneterie qui prend naissance à la Place de la Paneterie et l'autre au point de réunion de la Rue de la Paix et de celle de la Croix de Bois (2)

Étymologie du lieu

doit son nom au {Bonnin page : 89} Marché au pain qu'anciennement se tenait sur la place voisine. (3)

Détail du lieu

Entre la Rue des Saints Pères et la Rue de la Croix de Bois , à gauche au montant au compte actuellement six maisons. (4)

La 1ère qui fait le coin dans le bas de la rue se trouve pour ainsi dire sur la place, mais je la mentionne néanmoins ici. Cette maison qui a pignon sur rue appartient à deux propriétaires : le Sieur Abel Gressin qui occupe le coin où il a installé une petite boutique de cordonnerie et le Sieur Pierre Chabin , boucher , dont le locataire, le Sieur Paul Véron , ferblantier , habite la portion voisine de la maison ci-après décrite. Cette habitation est très ancienne et elle possède une des plus belle caves de la ville. (5)

La 2ème maison, qui a également pignon sur rue appartient au Sieur Pierre Bourgeois , cabaretier , qui l'habite. Elle a pour enseigne « la Pomme d'Or (Auberge de la Pomme d’Or) ». Auparavant elle était occupée par le bureau de Poste tenu par les Demoiselles Jolivet et par Monsieur Corsaine commissaire de police . Le Sieur Bourgeois l'a acquise des héritiers de Monsieur Étienne Jolivet , en son vivant vétérinaire à Sancerre. (6)

La 3ème a également pignon sur rue. Elle appartient au Sieur Jean Gauguet boulanger , qui l'habite. Ses dépendances s'étendent d'une part jusque dans la Rue de Saint Père , où elle a une sortie proche le bosquet de la Sous-Préfecture et d'autre part jusque derrière la maison Chassaigne située Rue de la Croix de Bois . Une grange, ayant une porte cochère portant le millésime de 1759 dépend de cette maison et la joute au nord est. Le Sieur Gauguet est devenu propriétaire de cette maison par suite d'acquisition faite il y a une dizaine d'années du Sieur Louis Pouvesle - Aubert , boulanger qui la tenait de son père Louis Pouvesle - Chollet . (7)

La 4ème maison qui appartient aux époux Jean Perrot - Gaucher , dit « Cri-cri », menuisier , et qui fait face à la Rue de la Thaumassière , laisse beaucoup à désirer sous le triple rapport de la commodité, de la salubrité et de la solidité. (8)

La 5ème dont le rez de chaussée est occupé par le magasin de modes de Madame Berthelomier et la premier étage par Madame Veuve Leclerc , locataires, appartient au Sieur Donat Bailly , cordonnier , qui l'a récemment acquise des héritiers de Pierre Leclerc , menuisier . (9)

La 6ème maison, qui fait le coin de la Rue de la Croix de Bois appartient au Sieur Pierre Milhiet , serrurier , qui a fait toute la serrurerie du nouveau Château (Château actuel) et elle est occupée par lui. Elle lui provient d'acquisition faite en 1872 de la succession de Louis Torcol dit « Canard », serrurier , lequel l'avait aussi acquise en 1865 de Pault Petitbon , marchand vannier . Elle provenant à ce dernier des héritiers de Joseph Julien , peintre à Sancerre qui la luis avaient vendre en 1846. (10)

Entre l'extrémité de la Rue de la Paix et la Rue de la Thaumassière se trouvent deux maisons qui font partie de la Rue de la Paneterie . (11)

{Bonnin page : 90} (12)

La 1ère est le Cabinet ayant pour enseigne « le Lion d'Or (le Lion d’Or) », tenu actuellement le Sieur Jules Thomas . Cette maison qui fait face à la Rue de la Croix (Rue de la Croix de Bois) dehors appartient au Sieur Thomas Thomas , ancien cabaretier est une des plus ancienne de la ville. En 1686, elle était habitée par le Sieur François Guillerault , cabaretier et boulanger et était depuis plusieurs siècles désignés sous le nom de « Maison Sauvage  (Maison du Sauvage)». Dans un état général des cens et rentes du comté de Sancerre établi en 1692, elle partait encore la même dénomination. En 1697, elle appartenait à Suzanne Minard et ses frères et sœurs, enfants de Charles Minard étant au lieu de Charles Butet et en 1775 à François Couillard , boulanger . Pendant la révolution, elle était habitée par le Sieur Joseph Thuault , boulanger et adjoint municipal. Plus tard, le cabaret qui ne portait plus son enseigne primitive, fut exploité longtemps par le Sieur Boulay dit « de Bellevue » à qui succéda le Sieur Thomas Thomas . Cette maison qui avançait sur la voie publique fut frappée d'un seulement de quatre vingts centimètres par le bas vers 1860 ou 1862. La grande cour située entre la maison Paudos (ancienne Église Saint Denis ) et la Place du Puits du Marché en dépendait originairement (voir l'article de la Rue Saint Denis ) (13)

La maison suivant qui a deux étages, est construite en briques et fait le coin de la Rue de la Thaumassière , appartenait vers 1856 ou 1857 au Sieur Joseph Ducloux père dit « Racine », vigneron et à Madelaine Neveu , sa femme. Elle était en très mauvais état et elle avançait considérablement sur la rue. Plusieurs démarches avaient été faites par la municipalité auprès des propriétaires, pour obtenir moyennant indemnité bien entendu, la démolition de la partie se trouvant en avancement sur la voie public. Les prétentions des époux Ducloux ayant été trouvées exorbitantes, l'affaire fut ajournée. Le sieur Pierre Milhiet serrurier ayant acquis cette maison en 1872. Cette affaire fut reprise. On s'entendit cette fois moyennant deux milles francs d'indemnité le Sieur Milhiet s'engage à reculer la façade de sa maison de près de deux mètres. Un arrêté préfectoral du 11 mai 1872 autorisa la ville à acquérir les quatorze mètres superficiels délaissés pour l'élargissement de la rue et l'acte fut passer devant Maître Julien Quillier , notaire à Sancerre. Le 29 du même mois, le surplus fut immédiatement revendu par le Sieur Milhiet au Sieur Paul Petitbon , fils, marchand vannier qui la fit abattre complètement et fit édifier à la place la maison actuelle à laquelle il fit adapter, à la hauteur du 1er étage, un balcon en fer de près d'un mètre de largeur et sur les deux façades de la Rue de la Paneterie et de celle de la Thaumassière . Les époux Ducloux avaient acquis cette maison de François Duguay , menuisier , suivant acte reçu par Monsieur Henry Clérault , notaire à Sancerre le 2 janvier 1849. Le sieur François Duguay en était devenu possesseur par suite d'acquisition faite devant le même notaire le 19 juillet 1847 de Marie {Bonnin page : 91} Anne Duguay veuve de Jean Louis Guillot , sa sœur. (14)

Les deux maisons qui suivait et qui sont situées entre la Rue de la Thaumassière et la Place de la Paneterie appartenait en 1692 à François et Blaise Menuet . Elles appartiennent aujourd'hui, savoir : celle qui joute la Rue de la Thaumassière à Monsieur Siméon Chenu - Macnab et elle est occupée par le Sieur Joseph Gaudry , tonnelier . Celle du bas à Mademoiselle Lauverjat fille mineure de Madame Lauverjat , boulangère, Rue de la Paix , qui la tient part testament de Monsieur Jean Louis Meunier , sabotier , héritier lui même de Mademoiselle Suzanne Meunier , sa sœur. Elle est occupée par le Sieur Charles Bouchard tisserand et épicier . (15)