Description de Sancerre de Léopold Bonnin : Don de bâtiments pour la création d’un collège


Don de bâtiments pour la création d’un collège ( Présent dans )(1)

Ces bâtiments et cour avaient été données sous les conditions suivantes qui avaient été acceptées par {Bonnin page : 113} Jehan de Fougère , Jehan Margot et Julien Martinat , alors Échevin de la ville de Sancerre, au nom des manants et habitants de la dite ville et de leurs successeurs : (2)

1) Que les immeubles faisant l'objet de la donation devaient servir à tenir les écoles de la ville et non autrement, (3)

2) De payer annuellement trente cinq sols tournais de rente à Maître Jehan Sallat comme tuteur de ses enfants mineurs, (4)

3) Que les habitants seraient tenir de faire dire et célébrer pour le salut et remord des âmes des donateurs, leurs pères et amis trépassés une messe à Notre de la Conception Notre Dame , chacun an perpétuel tous les premiers samedis de chaque mois et à la fin de ladite messe un salut de Notre Dame avec un répond de Vigille comme « ne recorderis  », ou un autre pour les trépassés laquelle messe devait se dire et célébrer en l’Église de Monsieur Saint Pierre (Église de Saint Pierre la None) de cette ville ou en cas de refus des religieux de l'Abbaye de Saint Satur , dont dépendait ladite église, ou la chapelle de Monsieur Saint Jean où ailleurs à la discrétion des dits manants et habitants, et si le dit jour de samedi était férié, ladite messe devait se dire et célébrer au samedi en suivant non férié, à laquelle messe devaient assister les maîtres et régents des dites écoles et les escolliers d'écoles pour chanter à haute voix la note de la dicte messe et l’épître d'icelle et autres choses nécessaires et s'il advenait que, à ladite ville il y eut mortalité ou autres urgents inconvénients et empêchements ou manière qu'il n' eut regards aux dites écoles pour les causes sus dites ou autrement, les dits manants et habitants ou les commis ou gouvernement de la ville devaient faire dire ladite messe « sub missa voce  ». (5)

Ledit acte de donation portait encore la clause suivante : « Et à défaut de faire dire et célébrer ladite messe et salut et choses ci-dessus, les dictes Ribaton et sa dicte mère ou leurs ayant cause , pourront ré-avoir et reprendre la dicte maison et des appartenances pour en disposer à leur profit et plaisir ». Cette clause avait objet de garantir l'exécution des conditions de la donation, mais la reconnaissance est chose très lourde et apparemment bien insupportable, même pour les villes, car celle de Sancerre s'est vite affranchie de la charge insignifiante à celle imposée par les donateurs et qui avait pourtant été acceptée par les Échevins au nom des habitants d'alors et de leurs successeurs. (6)

Ce manquement à la parole donnée, cet oublie de toute convenance de la part de l'administration de mon pays, me froissent au plus haut degré et je saisie ici avec empressement l'occasion de protester de la manière la plus énergique contre cet odieux procédé. (7)

L'immeuble donnée n'était pas très important. Il se composait seulement d'un corps de bâtiment ayant trois chambres et greniers au dessus, joutant immédiatement au midi, l'emplacement du magasin actuel de Monsieur Née , une cour devant ayant entrée par la Place de la Paneterie , et au petite jardin sur le côté droit de la maison. Les jardins situés entre les immeubles donnés et la Rue Porte Oison appartenait aussi audit Jean Ribaton et {Bonnin page : 114} à sa mère, c'est ce qui explique pourquoi dans l'acte de donation. Le document ou collège droit de perpétuelle vue sur ces jardins à s'engageaient personnellement comme des engagements les ayants causes au temps avenir à ne pas bâtir ni faire aucun travail au préjudice de ladite rue. En retour ils exigeaient de la ville la pose de vérins et autres choses n'empêchait ladite rue mais pouvant ôter aux écoliers la possibilité de jeter ordures ou autres immondices par les dites fenêtres. (8)

Dans le principe l'instruction était donnée aux élèves par des maîtres catholiques, le plus souvent par des Prêtres , mais les logements s'étant trouvés, plus tard en majorité dans la ville, ils introduisirent dans l'établissement en 1586 des régents et précepteurs calvinistes, au mépris des intention des fondateurs et des droits de la partie catholique de la population. Ces régents et précepteurs touchaient pour traitement chacun la somme de cinquante livres par an, pris sur les deniers d'octroi. Cet état de choses dura jusqu'au 28 du mois de juin 1621, époque laquelle Henry de Bourbon (Henry II de Bourbon-Condé), Prince de Condé, gouverneur des Duchés et pays de Berry et Bourbonnais, ayant réduit la ville en l'obéissance du Roi et établi garnison ou icelle , enjoignit aux régents de la religion prétendue réformée d'avoir à sortir du Collège (Collège Communal) et ordonna que précepteurs et régents catholiques y seraient introduit suivant l'instruction des donateurs, auxquels récents gages seraient donnés par les Échevins étant en charge, afin que la jeunesse de ladite ville fut instruite dans les préceptes de la religions catholique, apostolique et romaine. (9)

Messieurs Claude Clabat et Pierre Bardin percepteurs catholiques y furent aussitôt installés, mais les habitants de cette religion qui étaient alors un petit nombre et pas fortuné ne pouvant autre tous former le traitement de ces maîtres, s'adressèrent à cet effet aux trésoriers généraux des finances de la charge et généralité de Languedouy , établie pour le Roi dans la ville de Bourges et leur demandèrent d'ordonner que sur les deniers d'actes qu'il avait plût au Roi donner aux habitants de Sancerre, à prendre sur le sel qui se vendait dans ladite ville, il soit prélevé la somme de cent livres tournais par an, pour pouvoir servir aux deux sur-nommés, un traitement de cinquante livres à chacun, afin que la jeunesse soit de mieux en mieux instruite en la crainte et honneur de Dieu. Cette pièce était signée, Triboudet , Procureur fiscal au Comté de Sancerre, Augier de Noireterre , Duboys , E. Paulin , L. Guillerault et Mujannet Échevin . Une ordonnance des trésoriers de France, au bureau des finances de Bourges , rendre le mercredi 12 janvier 1622, donna satisfaction aux réclamants. Les Échevins reçurent l'ordre de prélever sur la recette d'octroi de la vente du sel la somme de cent livres qui devait être employée aux fins ci-dessus, de rapporter quittance de ladite somme et certificat en bonne forme constatant que les messes et prières réclamées par les donateurs avaient été dites jusqu'alors et que les dites maîtres d'écoles et élèves y avaient assisté ainsi qu'ils y étaient obligés par l'acte de donation. Cette ordonnance était signée Breuyllet , Bollaire , de Brisacier , Millet et Gilbert. (10)

Le Sieur Clabat qui avait le titre de principal démissionne à la fin d'octobre 1632 et {Bonnin page : 115} Monseigneur l'Archevêque de Bourges envoya pour le remplacer le Sieur André Descroix , Écuyer , Sieur de Saint-Denis, qui fut installé le 15 novembre de la même année par Messire Étienne Millet Seigneur des Brosses, conseiller du Roi et son avocat à Concorsault , bailli du Comté de Sancerre, Mèche et Bannerois , en présence de vénérable et scientifique personne Messire Durand Fargent , Curé de Sancerre, honorable homme et sages maîtres Paul Tribaudet , Procureur fiscal du Comté, Blaise Gévry , Échevin catholique, Gilbert Michel , bailli de Beaujeu, François Myjonnet , notaire , Nicolas de Noireterre procureur , Jean Fargent , marchand , Gilles Augier chirurgien , Marine Prévost aussi chirurgien , Esme Jomier fermier du Comté, Étienne et Pierre Gaucher et de plusieurs autres notables de la ville appartenant à la religion catholique. Le procès verbal d'installation dont je possède copie relate que ledit Descroix devait « instruire la jeunesse bien et dûment, tant dans la crainte de Dieu, observation de ses Saints Commandements, par lettres humaines, lecture et écriture » (11)

A la fin de mars servaient le Sieur Descroix qui n'avait encore reçu aucun traitement s’accusa au Prince de Condé (Henry II de Bourbon-Condé), gouverneur de Berry et lui exposa qu'il avait réclamé ses gages aux habitants catholiques, qui étaient tous consentants à ce qu'ils soient prélevés suivant l'ordonnance du bureau des finances de Bourges sur les recettes d'octroi, mais que les habitants protestants s'y opposaient de tout leur pouvoir, demandant qu'un maître de leur religion fut attaché à l'établissement pour l'instruction particulière de leurs enfants, ils terminait sa requête en exposant le mauvais état de la maison et en demeurant en 1er lieu que des réparations y soient faites dans le délai d'un mois et en 2ème lieu que défenses et inhibitions expresses soient faites aux habitants de la religion prétendue réformée de la troubler et empêcher en l'exercice de ses fonction, de lui méfaire, ni médire, ni aux siens directement et indirectement. (12)

La réponse du Prince de Condé (Henry II de Bourbon-Condé) ne se fit pas attendre. Le 3 avril 1633, il rendit une ordonnance maintenant le Sieur Descroix dans l'exercice de ses fonctions et mettant les habitants tout catholiques que protestants en demeure de faire les réparations réclamées et de payer au principal les gages échus et à échoir. Il confirma par la même ordonnance la défense qu'il avait faite au 1621 s’introduise dans le Collège (Collège Communal) aucun régent protestant et décida que les enfants de cette religion pourraient néanmoins y être instruits sans les contraintes ou leur conscience. (13)

Après le Sieur Descroix , le Collège (Collège Communal) fut donné à titre de bail pour un nombre d'années déterminé à des principaux désignés par l’Archevêque de Bourges et agréés par les habitants. (14)

Ainsi le 3 février 1698, on voit les notables catholiques se réunir et décider que le Sieur Jean Bellot qui venait de passer déjà six années, aux gages de cent livres et à la charge de prendre pour l'instruction des enfants, savoir : pour ceux qui appendraient à lire cinq sols par mois, pour ceux qui apprendraient à lire et à écrire dix sols et pour ceux qui apprendraient la langue latine et l’arithmétique quinze sols. L'original de ce bail dont j'ai copie est signé : (15)

{Bonnin page : 116} (16)

Meulhard , curé, Bellot principal , Dhuicque Procureur fiscal , Liénard , Maître des Eaux et Forêts , Rossignol procureur , Préponier (François Préponnier) notaire , Fortet subtitut du Procureur fiscal , Berthault , Jarry , Colleau , Dalligny et Laurent procureurs , Coquelin , bourgeois , Cahu , greffier au grenier à sel , Gaulmer sergent royal, Boursignon huissier , Gaucher procureur , Bourgoin ,bourgeois , Siguret marchand , Guillaume Loyson , aubergiste , Simon huissier royal , Habert boucher , Maïz chirurgien , Triboudet Gressin et Nizon bailli de Sancerre. (17)

A cette date du 3février 1698, le Collège (Collège Communal) se composait seulement d'une chambre, d'une cuisine, d'un cabinet et d'une grande classe. (18)

Jusqu'à la révolution le Collège (Collège Communal) fut dirigé dans les mêmes conditions par des laïques et par quelques Prêtres . A partir de cette époque il passa définitivement dans les mains des premiers. (19)

Pendant la révolution, les bâtiments tombèrent en ruines faute de réparations. Le Sieur Rouveau , principal fut obligé même pour cette raison, d'abandonner l'établissement le 11 brumaire an 5 et de s'installer avec l'agrément de la municipalité dans les bâtiments et l'ancienne Cure ( le Sous-Préfecture actuelle ) qui étaient vacants. Le 4 frimaire an 5 la ville afferma (affermer) le Collège (Collège Communal) qui n'était plus habité, au Sieur Maximilien Lacour pour cent cinquante cinq livres à verser dans la caisse de la ville en numéraire métallique ou dans ses magasins en grain de blé froment représentatif du numéraire. Il fut encore affirmé le 2 messidor an 9 ( 21 juin1801 ) par adjudication publique, pour trois années finissant le 24 juin 1804, moyennant un fermage annuel de cent francs, au sieur Pierre Puisoloux , charpentier à Sancerre sous le cautionnement du Sieur Étienne Chollet . Cette adjudication fut précédée par le Sieur François Mercier , adjoint. (20)

En 1812, le Collège (Collège Communal) fut reconstruit à neuf par les soins de Monsieur Meunier maire avec les distributions actuelles. Le bâtiment fut reculé de côté de la cour, de manière à laisser au principal une petite terrasse entre la maison et les propriétés voisines et à permettre la suppression des verres dormants éclairant les pièces donnant du côté de la Rue de la Porte Oison , établis en exécution de l'acte de donation. Il comprend actuellement : (21)

Au rez de chaussée, à gauche en entrant dans la cour pour la grande porte de la Rue des Degrés , une cuisine et un réfectoire à la suite, petit cabinet sous escalier, qui monte au 1er étage, trois chambres ayant vue sur le Val de la Loire . (22)

Au 1er étage, deux cabinets ayant vue sur la cour, un autre ayant vue sur le val et un dortoir pour les élèves pensionnaires. Grenier sur le tout. Cave sous la partie du bâtiment faisant face à l'Hôtel de Ville est joutant le jardin. Grande cour par devant sur le côté de laquelle est un petit bâtiment ou sont les lieux d'aisances. citerne sous la petite cour se trouvant entre la cuisine et la cour de l'École communale de garçons (École Communale Catholique). La partie ci-dessus décrite est affectée au logement du principal. Les classes sont ainsi que je l'ai déjà dit en décrivant l'Hôtel de Ville , dans les dépendances de ce monument. (23)

Des modifications importantes vont être faites d'ici peu audit Collège (Collège Communal). Ma ville vient d'acquérir{Bonnin page : 117} pour six mille francs, payables en six ans à partir du 1er janvier 1877, du Sieur Germain Gaudry , marchand épicier et de Louise Deberge , sa femme, demeurant à Paris , rue Marbeuf, n°27, par acte reçu Monsieur Vaillant de Guélis, notaire à Sancerre le 14 octobre 1876, la grange longeant l'Hôtel de Ville au midi, et une portion de jardin derrière cette grange longeant la cour du Collège (Collège Communal). Elle se prépare d'y installer des chambres et des dortoirs, la cuisine, un bûcher se convertir en pièces d'habitation les salles d'études qui sont dans l'Hôtel de Ville . Les classes seront reparties dans le rez de chaussée de vieux bâtiment et le 1er étage servira au logement des professeurs . La grande porte de la Rue des Degrés sera supprimée et l'entrée principale reportée comme dans l'origine sur la Place de la Paneterie dans le haut de la Rue du Collège . (24)

Les travaux à faire pour ces différentes appropriations ont été adjugés au Sieur Paulin Auroy , maître maçon à Sancerre pour la somme de 18917 francs 96 centimes. (25)

La 1ère pierre de ce bâtiment annexe a été posée le 25 juin 1877, à 10 heures du matin, en présence de Monsieur Charlemagne Cassier , maire, de Messieurs Malfuson et Thomas , adjoints, de Messieurs Eugène Rotillon et Chauveau , conseillers municipaux, de celui qui écrit ces lignes, du principal du Collège (Collège Communal) avec ses professeurs et ses élèves et d'un grand concours de population. Elle est placée à fleur de terre, proche le mur séparatif d'avec l'écurie du Sieur Roblin dont sera parlé ci-après et elle renferme dans une cavité exprès ménagée une boite au plomb de 20 centimètres de longueur sur 10 de largeur et 4 de hauteur contenant un parchemin sur lequel a été écrite de ma main l'inscription suivante : (26)

Le XXV Juin MDCCCLXXVII (27)

Cette 1ère pierre du bâtiment annexe du Collège (Collège Communal) de Sancerre (28)

a été posée par (29)

Monsieur Cassier Michel Étienne Charlemagne (Charlemagne Cassier), licencié en droit, maire de la (30)

Ville de Sancerre (31)

Assisté de : (32)

Messieurs Malfuson Abraham François Edmond, licencié en droit, 1er Adjoint (33)

et Thomas Étienne, propriétaire, demeurant à Chavignol , 2ème adjoint (34)

Étaient conseillers municipaux Messieurs : (35)

1 Supplisson Camille, juge (juge au tribunal)

7 Bongrand Émile, M. de bois

13 Ducloux Joseph, boucher (36)

2 Rotillon Eugène, M. en bois

8 Bonnet Alphonse, rentier

14 Lesimple Étienne, vigneron (37)

3 Favard Ferdinand, pharmacien

9 Naudet Émile, peaussier

15 Lesimple Vincent, vigneron (38)

4 Moreau Eugène, cafetier

10 Paillard François, vigneron

16 Habert Antoine, rentier (39)

5 Guinon Auguste, M. d'hôtel

11 Chevreau Pierre, vigneron

17 Mathiot Armand, quincaillier (40)

6 Vatan François, vigneron

12 Cherrier Joseph, cabaretier

(41)

Messieurs Ducloux François et Bailly Habert , conseillers municipaux démissionnaires. (42)

Monsieur Bertrand Joseph, conseillé municipal décédé (43)

Étaient (44)

{Bonnin page : 118} (45)

secrétaire de la Mairie : Monsieur Bonnin Léopold (46)

principal du collège : Monsieur Genevée Alexandre Pierre François Philippe (47)

architecte  : Monsieur Guillard Charles (48)

L'entrepreneur des travaux était Monsieur Paulin Auroy , Maître maçon à Sancerre (49)

suivent les signatures : Ch. Cassier , E. Malfuson , Thomas , Eug. Rotillon , Chauveau , Bonnin et Genevée . (50)

Quelques pièces de monnaie furent jointes au parchemin en tête duquel Monsieur Malfuson , adjoint avait écrit sur l'invitation du maire et au moment même de souder la boîte, les mots République Française. (51)

Le bâtiment qui vient d'être acquis par la ville des époux Gaudry avait été acheté. Ceux-ci d'Eugène Lauverjat et de Marie Anaïs Habert , son épouse, alors fermiers à la Redonnerie commune de Dampierre au Crot , par acte du 24 mars 1864 reçu Maître Julien Quillier , notaire à Sancerre. Ces deux derniers s'en étaient rendus acquéreurs le 31 mars 1871 par acte reçu Maître Henry Chérault , prédécesseur immédiat de Maître Julien Quillier , de Joachin Gonnaud , entrepreneur de bâtiments et de Jeanne Marguerite Lauverjat son épouse, demeurant à Paris , rue Côté N°13. Madame Gonnaud l'avait hérité de Jean Étienne Lauverjat dit « Bitaud », son père, décédé en 1844 qui l'avait lui même recueilli de la succession de Jean Joseph Lauverjat son père décédé en 1841. (52)

En descendant la Rue des Degrés , à gauche, on trouve au dessus du jardin de l'Hôpital (Hôtel Dieu) l'entrée d'une cour dépendant de la maison suivante et qui avant la révolution était la sortie d'un chemin partant de la Porte César , usurpé par Messieurs Roy , Caraillon et autres acquéreurs de la terre de Sancerre. (53)

La maison suivant appartient à deux propriétaires. L'un, le Sieur Abel Gressin , cordonnier possède le 1er étage et l'autre la nommée Marie Louise Pouillot femme de Paul Péloille , geôlier , possède le rez de chaussée. L'une et l'autre portion ont néanmoins, en raison de la déclivité de la rue leur entrée sur la voie publique. La porte de Sieur Abel Gressin lui provient d'acquisition par lui faite cette année du Sieur Louis Boulay Laporte dit « Louis XVIII », journalier qui la tenait des héritiers du Sieur François Dupont dit « Chignol ». Celle de la femme Péloille lui provient de la succession de sa mère Marguerite Roblin et de donation à elle faite par son père Philibert Pouillot . (54)

Le bâtiment à droite au dessous du jardin du Collège (Collège Communal), appartient à Monsieur Olivier Née , vétérinaire . Il sera décrit plus loin à l'article de la Rue Porte Oison . (55)