Description de Sancerre de Léopold Bonnin : Le réveillon de Noël


Le réveillon de Noël ( Présent dans )(1)

C’était au retour de la messe de minuit que se faisait le repas appelé le Réveillon ou encore gros souper. Ce repas, lui aussi, aurait après un jeûne de vigueur alors assez généralement observer, avait des mets et des chants traditionnels. Le repas composait le matin de ce festin nocturne, sans doute parce que sa chaire est meilleur à cette époque de l’année. Toutefois ce n’était que sans certaines formes et par pareil que le porc était servi sur la table. Son sang apparaissait d’abord sous forme de boudins et sa chaire hachée sous celle de crépinettes ou de saucisses longues, puis veux ensuite un morceau de salé ou des côtelettes de porc. La fin du repas était égayée par le chant des Noëls beaux ou pastourelles . (2)

{Bonnin page : 27} La bûche de Noël se consumait lentement dans l’énorme cheminée. Les fêtes terminées ou recueillait religieusement les débris du terfiau et on les conservait d’une année à l’autre. Mis en réserve sous le lit du maître ou sur le haut de l’armoire toutes les fois que le tonnerre se faisait entendre, celui-ci en prenant un morceau ou camochon et le jetait dans la cheminée et cela suffisait pour protéger la maison et la famille contre le feu du temps, c’est à dire contre la foudre.. (3)

Si la coutume de placer dans la cheminée les sabots des enfants pendant la nuit de Noël a disparu entièrement et a été repartie au premier janvier, le vieil usage du Terfiau ou de la Cosse de Nau s’est maintenu jusqu’à nos jours dans quelques familles de la ville de Sancerre et dans presque toutes celles de Chavignol et d’Amigny  . On ne voit plus comme autrefois, en travers des cheminées énormes du beau vieux temps et dont il reste encore quelques rares échantillons, des pièces de bois ayant deux mètres de longueur. Elles sont maintenant en raison de l’étroitesse de nos cheminées modernes, mises en haut et repoussées au fur et à mesure qu’elles se consument. On voit quelques fois les ménagères les arroser d’eau pour arrêter un peu la combustion et permettre aux souches de durer les trois jours réglementaires. (4)

L’usage du Réveillon s’est également maintenu jusqu’à présent et la gourmandise aidant, tout parti à croire que nos arrières petits enfants sont appelés à le voir encore en honneur. Seulement, pour beaucoup, le réveillon se fait au cabaret et les Noël sont remplacés des chants bachiques. (5)