Description de Sancerre de Léopold Bonnin : Suite de la description


Suite de la description (1)

A la suite du Petit Abreuvoir se trouve le grand jardin du Saint Jean Henry Raimbault dont la terrasse est édifiée sur d’énormes pans de muraille renversés provenant de l’enceinte de la ville. Sous un de ces pans de muraille existait il y a une trentaine d’année une sorte de grotte creusée par le Sieur Mativet dit « Qui », cordier , lequel y abritait par le mauvais temps et sa filasse et sa personne et pouvait y travailler tranquillement sans craindre le vent d’ouest ni l’effondrement de sa toiture. Cette grotte est aujourd’hui comblée. (2)

Un passage commun entre le sieur Magloire Chigot et la Veuve Jean Boulay longe {Bonnin page : 413} le jardin Raimbault et aboutit au rempart. De l’autre côté de ce passage est un jardin aux enfants mineurs de la Veuve Michel Cherrier Guilpain . (3)

Une petite maison ayant écurie au rez de chaussée et chambres au 1er étage actuellement inhabitée suit le jardin Cherrier . Elle appartient à Eugène Péloille dit « Sept Dieux », vigneron et tonnelier qui l’a construite en 1871. (4)

Enfin l’encoignure d’une écurie appartenant à la née Suzanne Millérioux Veuve Galopin , surnommé « La belle Elleau », bouchère, Place Saint Jean et récemment acquise par elle de Jean Bourreux , termine de ce côté la première partie du Rempart des Abreuvoirs . (5)

Ces quatre derniers immeubles ont leur entrée sur un monticule partant du Petit Abreuvoir et aboutissant à l’extrémité de la Ruelle de Chavignol . Ils dépendent ainsi que le jardin Raimbault , de maisons décrites au chapitre de la Rue du Puits des Fins . (6)

Entre la Ruelle de Chavignol et la Rue Porte Serrure se trouvent : (7)

La cour du Sieur Anselme Semelet dit « Titon » ou « Tête de Gourde », dans laquelle est une petite construction servant de cabinet d’aisances et un atelier de tonnellerie (magasin). Cette cour dépend de la maison sise au levant déjà décrite à la Rue du Puits des Fins . (8)

Le jardin Bertrand dans lequel est édifié un petit pavillon et ayant terrasse et grande porte cochère ouvrant sur le Rempart. Il dépend aussi de la maison sise au levant, Rue du Puits des Fins , appartenant aux mêmes propriétaires (voir à l’article de cette maison ce qui est relatif au mur du jardin et à la difficulté survenue entre Monsieur Bertrand père et la ville). (9)

Le jardin de Madame Veuve Gonnaud ayant aussi terrasse avec escalier double sur le Rempart, se trouvant exactement sur l’emplacement de la grande brèche faite par Sciana Martinengo en 1569. Ce jardin dépend également d’une maison appartenant à la même propriétaire décrite Rue du Puits des Fins . (10)

Enfin la façade de la maison Mallet Louis Savignat décrite à la Rue de la Porte Serrure où elle a son entrée. (11)

Au bas de la Rue de la Porte Serrure se trouve un monticule planté de 6 tilleuls déjà décrit au chapitre de cette dernière rue. (12)

Entre la Rue de la Porte Serrure et la Rue du Dogue , qui forme de ce côté la limite du Rempart des Abreuvoirs , on se rencontre deux immeubles. (13)

Le jardin de Monsieur Jean Jacques Henry Mille , rentier , qui dépend de la maison faisant le coin de la Rue de la Porte Serrure et de la Rue Basse des Remparts appartenant au même propriétaire. Le mur de ce jardin, dans lequel est un petit pavillon, est construit sur les anciens murs de ville dont on peut encore admirer la solidité. Et le jardin du Sieur Victor Habert , marchand de graines , Place Saint André dans lequel se trouve un magasin à bois (serrurier). Il provient à Madame Habert de son père Joseph dit « Jules Huet  », menuisier et il a son entrée sur la pente conduisant à la Rue du Dogue , qu’il joute au midi. (14)

Le côté droit du Rempart des Abreuvoirs est divisé en deux parties. (15)

La 1ère comprise {Bonnin page : 414} entre l’extrémité nord du talus séparant le rempart de la Rue de Bourges et le chemin descendant au Grand Abreuvoir . (16)

La seconde entre ce dernier chemin et celui du Treillon . (17)

Je n’ai rien à décrite en ce qui concerne la première partie qui est occupée entièrement par le talus du Rempart. (18)

La 2ème est occupée par la vigne des héritiers de Pierre Prairial Berneau , ancien maître d’hôtel , « Au Point du Jour  », Place Saint Martin . Avant 1814, cette vigne avançait considérablement sur le Rempart. A cette époque le Sieur Pierre Berneau , père du sus-nommé fit avec le Maire de la ville un arrangement amiable par lequel il recula sa vigne dans l’alignement actuel et reçut en échange une superficie égale à celle abandonnée pour l’élargissement du Rempart, à prendre sur le terrain communal appelé le Rond Bourgeois qui joute cette vigne au nord. (19)