En partant de la Rue du Dogue , on trouve d’abord le mur d’une cour de la Prison puis la Chapelle (Chapelle de la Prison) de cet établissement. Cette Chapelle dont j’ai déjà eu l’occasion de parler en décrivant le Tribunal , la Prison et la Gendarmerie à l’occasion de la Rue Basse des Remparts , a été construite en 1860, sur les plans de Monsieur Guillard , architecte à Sancerre et bénite le 19 décembre même année par Monsieur le Curé Pény . Elle est d’une petitesse extraordinaire et c’est à peine si une dizaine de personnes, bien pressées les uns contre les autres, peuvent s’y tenir assises. Les prisonniers assistent à la messe dans des compartiments situés à droite et à gauche de la chapelle et qui s’ouvrent sur celle-ci à l’heure de l’office. La façade de cette chapelle (Chapelle de la Prison) qui donne sur le Rempart n’a rien de remarquable. Le rez de chaussée, sur la promenade, est voûté et divisé en trois parties qui n’est été affectées jusqu’à présent qu’au logement des poules et des lapins du geôlier . Elle occupe l’emplacement du jardin de l’ancienne Mairie (Hôtel de Ville) acquise de la ville par le Département en 1858 et qui était autrefois le Cimetière des Religieuses de la Miséricorde . Lorsque le mur du jardin fut abattu pour commencer les travaux de déblaiement nécessaires pour l’établissement de la Chapelle (Chapelle de la Prison), la première chose qui s’offrit à la vue fut le squelette {Bonnin page : 416} du sieur Michel Pellé , domestique du couvent, long de près de six pieds et inhumé tout à fait le long de la muraille en vertu d’une permission spéciale de Monsieur le Curé Poupard le 20 avril 1788. De nombreux ossements furent encore recueillis et transportés au Cimetière. (2)