Description de Sancerre de Léopold Bonnin : Hôtel de Ville Archives antérieures de 1789 à 1805


Hôtel de Ville Archives antérieures de 1789 à 1805 ( Présent dans )(1)

Dans le cabinet du maire est un très beau portrait de la Thaumassière sur toile en costume d'Avocat au parlement , donné à la ville par Monsieur Macnab , ancien propriétaire de la maison où est né l'historien du Berry. Cette toile est entourée d'un cadre doré, dont certains amateurs ont déjà offert un beau prix. (2)

Un portrait du maréchal de Mac Mahon , président de la République, orne aussi le cabinet du Maire. C'est une lithographie de mince valeur qui est appelée très probablement à disparaître lorsque le maréchal quittera le pouvoir. Une très belle lithographie représentant l'Empereur Napoléon III a également disparu à la chute de l'Empire. (3)

Un très beau portrait, en pied, de Louis Philippe 1er , plus grand que nature, sur toile et entouré d'un cadre magnifique en bois doré, avait été donné à la ville par le gouvernement en même temps que le grand ouvrage sur l’Égypte . Cette toile qui, au dire des connaisseurs, était une œuvre de valeur, était avant la révolution de 1848 suspendue dans la grande salle de l'Hôtel de Ville , entre les deux fenêtres donnant sur la Rue des Degrés et par conséquent en face la grande porte de cette salle. Le Roi y était représenté en costume de colonel de La Garde Nationale , ma main gauche le long du corps tenant une pair de gants blancs et la tête nue. Ce portrait relégué dans le grenier de l'Hôtel de Ville après les journées de février 1848 fut abominablement lacéré à coups de baïonnette de cette époque à 1851. Cet acte de vandalisme fut commis dit-on par le né Jacques Gaucher , alors concierge de la maison qui appartenait au parti démocrate socialiste et qui fut du reste destitué et incarcéré peu après. Aucune réparations ne fut entreprise pour conserver cette œuvre d'art, la seule un peu importante qui possédât la Mairie (Hôtel de Ville) de Sancerre et le pauvre Louis Philippe (Louis Philippe 1er) est à l'heure présente relégué dans un coin du grenier, pendant en lambeaux et attendant qu'il plaise aux autorités municipales à venir ou d'entreprendre une restauration qui me {Bonnin page : 107} semble presque impossible ou de le détruire entièrement. (4)