La partie occupée actuellement par l’École communale de garçons (École Communale Catholique), c’est à dire celle comprise entre le grand couloir et la Rue des Degrés , était anciennement l’Hôtel Dieu ou l’Hôpital de Sancerre. Cet établissement qui d’après quelques auteurs serait de fondation royale, mais qui en réalité a été établi vers 1300 par les dons du Comte et des notables habitants de Sancerre, était comme ou le voit très restreint et peu en rapport avec le chiffre de la population appelée à y recevoir des soins . Il avait son entrée sur la Place de la Paneterie et se composait de cinq petites chambres par le bas, d’une grande salle au premier étage et de deux galetas . Son revenu annuel était dans le principe d’environ quatre cents livres, mais plus tard et s’éleva à quatorze cents livres et était composé de quelques rentes et du produit de 22 ares 60 centiares de terre aux Graux (Groux), 35 ares 90 centiares de terre aux Franches et de 25 ares de terre au Clos Boutray . Cet Hôpital (Hôtel Dieu) était au début desservis par six chanoines rétribuées au moyen d’une fondation faite par un Prêtre dont le nom n’est pas venu à ma connaissance et versée dans la caisse de la ville, lequel chanoines recevaient chacun et annuellement cinquante livres qui leur étaient payés par les Échevins . Vers 1600, les chanoines furent remplacés par deux sœurs. (2)
Les bâtiments de l’ancien Hôpital (Hôtel Dieu) avaient été adjugés à Monsieur Jean Baptiste Dissartier , propriétaire, suivant procès-verbal dressé par Monsieur le Sieur Préfet de Sancerre le trente décembre 1808, en exécution d’un décret du 16 septembre 1807, moyennant deux mille francs. Monsieur Dissartier fit une déclaration de command au profit de la commune qui s’engager à servir à perpétuité à l’administration de l’Hospice (Hospice Civil) de Sancerre l’intérêt du prix d’acquisition, soit cent francs par an. C’est là l’origine de la rente perpétuelle de pareille somme inscrite chaque année au budget communal sans le titre : Rente à l’Hospice (Hospice Civil) de Sancerre. (3)
La portion contiguë c’est à dire l’emplacement du grand couloir, ainsi que moitié de la chambre du concierge et la partie de la salle du Collège (Collège Communal) située derrière cette chambre a été acquise par la ville moyennant trois mille vingt cinq francs, le 2 janvier 1837, son l’administration de Monsieur Lamare , de François Chevreau , vigneron et d’Elizabeth Fouassier , sa femme, qui l’avaient eux mêmes acquise de Marie Germon Veuve d’Étienne Thirot par acte du 2 juillet 1820, passé devant Maître Baudet , notaire à Sancerre, moyennant mille francs. Les propriétaires antérieurs aux époux Thirot Germon ne sont pas désignés dans les actes déposés à la Mairie (Hôtel de Ville) de Sancerre. (4)