Description de Sancerre de Léopold Bonnin : Église Notre Dame suite à la pétition


Église Notre Dame suite à la pétition ( Présent dans )(1)

Cette pétition fut remise à quelques personnes partisanes du projet avec mission de recueillir des adhésions. Sur cinq ou six jours, elle fut couverte de cinq cent soixante onze signatures, puis présentés au conseil municipal dans sa séance du deux juin 1864. (2)

Cette supplique qui semblait émaner de la population elle même, sans que Monsieur le Curé (Antoine Barthélémy Pény) ou Monsieur le Maire (Alexandre Bonnet) s'en soient mêlé en rien, et qui était écrite par une main inconnue, étant produite à la veille d'élections municipales, fut réfléchir les conseillers qui prirent le parti très sage de donner immédiatement satisfaction à leurs électeurs futurs. Par 19 voix contre 3, le principe de l'agrandissement de l'église fut décidé. (3)

Monsieur Bonnet , maire, mourut le 8 octobre 1865, sans avoir la consolation de terminer l’œuvre commencée, mais la laissant entre bonnes mains, celle de Monsieur Eugène Sifflet , son successeur. (4)

La confection des plans et devis qui fut confié à Monsieur Charles Guillard , architecte à Sancerre, leur adoption par le conseil Municipal et le conseil des bâtiments civils, leur approbation par l'Archevêché et le Gouvernement, l'autorisation d'acquérir les terrains nécessaire et d'opérer auprès de la Caisse des Dépôts et Consignation l'emprunt de vingt un mille francs voté par la ville pour faire face à la dépense, firent traîner l'affaire en longueur jusqu'en 1867. (5)

Le 2 mai de cette dernière année, par actes passés devant Maître Julien Quillier , notaire à Sancerre, Madame Anne Césarine Bonnet épouse de Monsieur François Eugène Supplisson propriétaire en cette ville, Louise Françoise Bonnet , veuve de Jean François Golliaud , propriétaire à Moulins (Allier), Guillaume Hyacinthe Stanislas Bonnet , notaire à Sancergues , Joséphine Hélène Vaillant en Guélis, veuve de Monsieur Alexandre Bonnet , docteur en médecine , ancien Maire de Sancerre, Chevalier de la Légion d’Honneur et Cyprien Napoléon Vaillant de Guélis Prêtre habitué, demeurant à Sancerre, vendirent à la ville à savoir : les trois premiers une petite vinée , avec réserve de la cave se trouvant dessous et un petit morceau de jardin, moyennement cinq mille francs et les deux derniers le dessus d'une écurie moyennant douze cents francs et le surlendemain 4 mai, l'adjudication des travaux fut tranchée au profit du Sieur Barthélémy Laforge , Maître maçon à Sancerre, qui se mit à l’œuvre immédiatement. (6)