Description de Sancerre de Léopold Bonnin : Église Notre Dame agrandissement


Église Notre Dame agrandissement ( Présent dans )(1)

Depuis longtemps déjà, il était reconnu par tant le monde, même par le conseil municipal que l'église était insuffisante pour contenir tous les fidèles, non seulement de la paroisse de Sancerre, mais encore des paroisses de Vinon et Verdigny , sans compter ceux de Chavignol dont l'église n'était pas encore construite. Mais l'administration municipale avait toujours été très hostile, composé en majorité de protestants et de mauvais catholiques, elle repoussa toutes les demandes que peut faire monsieur le curé pour obtenir l'agrandissement de l'édifice. En dernier bien même, alors que les fidèles de Vinon et de Verdigny pourvu d'églises dans leurs paroisses, ne se rendaient plus à Sancerre pour assister à l'office divin, l'église était encore tellement insuffisante qu'une grande quantité de personnes était obligée de stationner dehors du monument et jusque sur le trottoir de la maison d'en face. (2)

Ce ne fut qu'en 1864 et par un heureux concours de circonstance que satisfaction put être donnée aux légitimes réclamations de monsieur le curé et de la partie catholique de la population. (3)

A cette époque Sancerre avait l'inappréciable bonheur d'avoir comme Sous-Préfet l'honorable Vicomte de Bardonnet , propriétaire du Château de l'Estang et comme Maire le Docteur Alexandre Bonnet (le plus digne et le plus honnête homme que j'ai connu), tous deux catholiques sincères et dévoués et animés du même esprit. Ce qui faisait dire dans le public, en parlant d'eux et de Monsieur le Curé Pény , avec qu'ils étaient naturellement dans les meilleurs relations, que c'était trois têtes dans un bonnet. (4)

Connaisseur qui toute demande faite par le Maire (Alexandre Bonnet) ou le Curé (Antoine Barthélémy Pény) viendrait échouer devant le mauvais vouloir du conseil municipal, ces messieurs s'entendirent ensemble et à la suite de cette entente, Monsieur le Maire Bonnet rédigea un projet de pétition qui me fut confié avec mission de le faire transcrire dans le plus grand secret par une personne dévoué à la religion et dont l'écriture ne serait pas connue. Je fis copier à mon frère Pierre Bonnin alors fournier Place de l’Église et chantre de la paroisse, cette pièce qui était ainsi conçue : (5)