Le surnom donné à cette dernière tient aux circonstances dans lesquelles s’est accompli son mariage avec le Sieur Déron . L’empereur Napoléon 1er ayant décidé qu’à l’occasion de son union avec Marie Louise, Archiduchesse d’Autriche , il serait marié à ses frais, le jour de Pâques , 22 avril 1810, six mille militaire en retraite, ayant fait au moins une campagne, avec des filles de leurs communes, la commission nommée par le Sous-Préfet de Sancerre le 3 dudit mois, fit choix du Sieur Louis Déron , militaire retraité qui devait s’unir avec la Mademoiselle Magdeleine Menouillard et le maire prit les mesures nécessaires pour donner à ce mariage toute la solennité possible. (2)
La veille des mariages, la retraite fut battue dans les rues de la ville par les tambours de La Garde Nationale , six coups de canon furent tirés à la Porte César et trois volées de cloche annoncèrent la fête du lendemain. En conséquence, le jour de Pâques 22 avril 1810, les autorités administratives, civiles et judiciaires convoquées à cet effet, se rendirent à 9 heures du matin à la Sous-Préfecture pour y prendre le Sous-Préfet . Un détachement de vingt cinq hommes de La Garde Nationale , sous la conduite du commandant, accompagner les autorités jusqu’au {Bonnin page : 279} domicile de la future, Rue des Trois Piliers . Le maire et le Sous-Préfet conduisirent celle-ci par la main jusqu’à la maison commune où eut lieu le mariage civil et de là à l’église catholique où eut lieu le mariage religieux pendant la grande messe. Deux coups de canon saluèrent les époux à leur entrée dans l’édifice sacré. A l’issue de la cérémonie, la mariée fut reconduite à son domicile par le Président du tribunal Civil et le juge de paix . Deux autre coups de canon saluèrent sa sortie de l’église. (3)
Un bal donné par la municipalité eut lieu le soir du mariage et des danses gratuites furent aussi organisées par ses soins sur l’Esplanade de la Porte César illuminée avec des lampions pour la circonstance. Une illumination générale des rues de la ville eut également lieu à cette occasion. Disons en passant que les habitants étaient tenus de ce faire par l’arrêté municipal réglementant la fête et avertis que la police sévirait contre les récalcitrants. (4)