Description de Sancerre de Léopold Bonnin : Description du couvent des Religieuses de la Miséricorde


Description du couvent des Religieuses de la Miséricorde ( Présent dans )(1)

Le couvent qui avait été déclaré bien national se comparaît de six corps de bâtiments, ainsi qu’on le verra du reste dans le plan d’autre part. (2)

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Proche la propriété du Sieur Thuault se trouvait l’École des externes qui longeait la rue au levant. A la suite (et toujours en suivant la rue) était l’entrée {Bonnin page : 170} de la cour des élèves, (4)

puis un bâtiment ayant la façade au midi dans lequel étaient classes et le dortoir des élèves. (5)

Un autre bâtiment forment angle droit et accolé à contenir les cellules des religieuses et le réfectoire. (6)

Puis de cette dernière l’administration jusqu’à le rue se trouvaient : (7)

une cour ouvrent sur la rue base par une porte cochère et le prolonge derrière le petit bâtiment ci-après : (8)

Un petit bâtiment servant de lingerie, (9)

Un grand dans lequel se trouvaient au rez de chaussée les cuisines et bûchers et au 1er étage salle de communauté qui communiquait avec la chapelle par une grande porte grillée quelques pièces servant d’infirmerie. (10)

Enfin la chapelle qui faisait face à la Rue du Vieux Prêche et qui longeait au nord la Rue du Dogue . (11)

Au couchant de ces deux dernières cours se trouvait un terrain séparé du jardin dont sera ci-après parlé par un mur et divisée en partions. (12)

La plus rapprochée servait de cour de récréation aux religieuses et l’autre s’avançait jusqu’au rempart était le cimetière du monastère. (13)

Tout le terrain compris, le mûr dont il vient d’être question, le jardin du Sieur Thuault , le rempart, la cour des élèves et les bâtiments désignés dans le plan ci-après sous les n° 6 et 7, comparait le jardin et comment il était d’une contenance de 26 ares 50 centiares. (14)

Après la dispersion des religieuses, tous les bâtiments à l’exception de celui comprenant la salle de communauté et de la chapelle servirent jusqu’à 1798 de caserne aux militaires de l’arrondissement du district de Sancerre qui se rendaient aux armées. A partir de cette dernière époque ils furent affectés au logement de la Gendarmerie . (15)

Le surplus c’est à dire la chapelle et le bâtiment voisin (salle de communauté) pour la tenue des réunions de la Société des Amis de la Constitution ou Club Populaire Révolutionnaire de Sancerre. Les bustes de Jean Jacques Rousseau , Mucius Scaevola , Voltaire , Mirabeau été installés en grande pompe dans l’ancienne chapelle ainsi que la statue de la liberté qui trônait {Bonnin page : 171} sur l’autel . Des tribunes établies autour de cette dernière pièce recevaient les citoyens et citoyennes désireux d’entendre la lecture des nouvelles et les discours des orateurs Républicains . (16)

Le 2 avril 1796, ces bustes et statues furent abattus et brisés par l’armée de Phélippeaux (Georges Louis Phélypeaux d’Herbault). (17)