Description de Sancerre de Léopold Bonnin : Église Notre Dame les cloches avant la révolution


Église Notre Dame les cloches avant la révolution ( Présent dans )(1)

Enfin le 25 août 1663, Jean de Saint Louis, Messire Pierre Voille , curé de la paroisse, bénit au milieu d’une assistance considérable une cloche pesant quinze cent livres qui reçut les noms de « Marie Étienne  ». Son parrain fut noble homme Étienne Millet , Seigneur des Brosses, bailli des villes et comté de Sancerre, et la marraine Damoiselle Marie Millet femme de François Flamant , docteur en médecine à Sancerre. (2)

Le 19 septembre 1701, deux nouvelles cloches furent bénies et conservés par Messire Jean Deschamps , Prêtre , bachelier en théologie, curé de Sancerre, en vertu d’une commission de l’Archevêque de Bourges . La première pesant huit cent vingt cinq livres fut {Bonnin page : 40} nommé « Anne Thibault  » et eut pour parrain Maître Thibault Nizon , bailli de Sancerre et pour marraine Dame Anne de Sennaville épouse de Jacques Gévry , Seigneur de Launay, Président au bureau des finances à Bourges . La deuxième pesant cinq cent quatre vingt six livres, fut nommé « Marie Siméon  » et eut pour parrain Maître Siméon Courtillat , Président au grenier à sel de cette ville et pour marraine Demoiselle Marie Salmon épouse de Maître Vincent Douard , Avocat au parlement , Lieutenant au bailliage de Sancerre. (3)

Mais par suite et je ne sais quelle circonstance la cloche bénite en 1663. La première de celles dont je viens de parler en dernier lieu furent brisée. Est ce par suite de la rupture de quelque pièce de charpente ou lieu au contraire à l’exécution de la bénédiction des deux dernières cloches et par suite de quelque choc ? Je l’ignore le fait est qu’elles furent descendues du Clocher aussitôt après par un Déron qui reçut pour salaire la somme de vingt livres, prix convenu entre lui, le curé, le Bailly et les Échevins . Elles furent immédiatement refondues et elle en formèrent entre autre pesant douze cents livres et qui fut pompeusement appelée la « Grosse Cloche ». Elle fut bénie le 16 octobre suivant (1701) par le Curé Deschamps et eut pour parrain et marraine Monseigneur Léon de Gesvres patriarche, archevêque De Bourges , Primat des Aquitaines, conseiller du Roi au son conseil et Madame Barbe Magdeleine Maynon , époux de Nicolas Étienne Monjault , intendant de la province de Berry. Ceux-ci représentés à la cérémonie par Monsieur Antoine Lauverjat Prieur , curé d’Herry , Archiprêtre de Sancerre et Dame Françoise Desbans , épouse Maître Marie Jarry , Avocat au parlement , subdélégué de Monsieur l’Intendant du Berry à Sancerre. (4)

Un autre cloche devant servir de timbre à l’horloge qui venait d’installée dans le Clocher fut aussi bénie le 31 du même mois. (5)

A cette époque et au moyen de la refonte des deux cloches brisées, il en existait donc trois dans le Beffroi . (6)

Le 29 janvier 1720, deux nouvelles cloches furent bénies et consacrées par Monsieur le Curé de Sancerre, en outre de l’autorisation à lui donnée par Monseigneur Léon de Gesvres Cardinal , Archevêque de Bourges . La plus grosse de ces deux cloches fut nommés « Saint Jean  » et la seconde « Sainte Marie  ». Elles eurent l’une et l’autre pour parrain et marraine Messire Thibault Nizon , Seigneur des Lappières, bailli à Sancerre et sa fille demoiselle Marie Nizon . Le poids de ces cloches n’est pas indiqué dans l’acte de consécration. (7)

Enfin le 31 décembre 1733, une dernière cloche nommé « Louis Elizabeth  » fut bénie et consacrée par Messire Michel Serais , Prieur de Saint Marc d’Aublenoye, curé de Sancerre et eut pour parrain très haut et très puissant Seigneur Paul de Gron Comte d’Ouroy et pour marraine son Altesse sérénissime très haut, très puissante {Bonnin page : 41} très excellente Princesse Marie Louise Elizabeth de Bourbon (Louise Élisabeth de Bourbon-Condé), Princesse de Conti, Princesse du sang, veuve de très haut, très puissant et très excellent Prince Monseigneur Louis Arnaud de Bourbon (Louis III de Bourbon-Condé), Prince de Conti, Prince du sang, Dame du Conté de Sancerre. Le poids de cette cloche n’est pas indiqué non plus dans l’acte de consécration. (8)