Description de Sancerre de Léopold Bonnin : En 1548 les huguenots chassèrent le curé et les vicaires de l’église


En 1548 les huguenots chassèrent le curé et les vicaires de l’église ( Présent dans )(1)

En 1548, les huguenots s’en emparèrent, en chassèrent le curé et les vicaires . Ils la dépouillèrent des vases sacrés et des ornements de valeur qu’elle renfermèrent et ils en feront leur temple. En 1567, quelques Prêtres y furent rétabli par le Comte Sciarra Martinengo , mais ils en furent chassés par les calvinistes en 1569, à l’exception du Curé Étienne Jacquelin qui eut l’indigne lâcheté d’entrer dans la prétendu réformé. (2)

Jusqu’après le siège elle servit aux protestants, tant pour les exercices de leur que pour les réunions publiques des habitants. Elle fut, à la reddition de la ville, aux catholiques par Madame de La Châtre et placée sous le Vocable de l’Assomption de la Très Sainte Vierge , de Saint Jean et de Saint Romble , mais pendant plus d’un siècle elle resta dans l’état le plus déplorable les catholiques n’ayant ni les moyens de la restaurer ni ceux nécessaires pour le pouvoir de tous les objets qui manquent. (3)

Cependant, dès 1657, Messire Guillaume Gourru , Curé, voyait que son église toute en ruines, et qu’en raison du nombre toujours croissant des catholiques, elle allait devenir bientôt insuffisante, projeta d’en bâtir une autre sans le titre de l’Assomption de la Très Sainte Vierge . A cet effet, le mardi 12 juin de la dite année 1657, une messe de Saint Esprit fut solennellement célébré par le Curé Gourru dans l’ancienne église pour elle grâce du ciel sur l’œuvre qu’il allait entreprendre. (4)

An commencement de l’année suivante (1658), il acquit à cet effet trois petits jardins de Claude Garnier , Pierre Pellault et Étienne Gaucher , moyennant trois cent cinquante livres et le lundi cinq août une autre messe du Saint Esprit fut encore solennellement dit à la même intention. Elle fut suivi de la procession à laquelle assistèrent messieurs de justice, en robe. Une croix fut plantée dans les dits jardins, du côté méridional, à l’endroit où devait être édifié l’autel (à peu près où se trouver le lutrin dans l’église actuelle) et commença aussitôt à creuser pour les fondations jusqu’à la terre ferme. (5)